French touch but french words
maquettes destinées à des artites interpretes
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Author
ERIC BRUNIN
Rights
SACEM
Uploaded
December 28, 2004
Track Files
MP3
MP3 3.6 MB • 128 kbps • 0:00
Story behind the song
imaginez Charles Beaudelaire réalisateur d'un film noir.
Lyrics
Une gaupe interlope, vivandière de ses chairs
Gardait ferrée d’airain les champs Elyséens
Que trop d’âmes damnées avaient pour sanctuaire
A force de s’y repaître et s’y fanger les reins.
Galonnée de jarretelles, harnachée de cuissardes
Callipyge et cambrée, la belle montait la garde
En soldate émérite, déhanchée et glamour
Préparée pour l’attaque à trousser ses atours
Le grésil étoilé, le reflet de la lune
Le moiré de l’asphalte par l’humide brume
N’étaient qu’un jeu pour elle, une cruelle marelle
Entre abyssal enfer et abysse du ciel
J’avais ce soir l’âme d’un lubrique rônin
Quand j’aperçut soudain la chaude libertine
Comme le sucre et l’absinthe, mon cœur, d’adrénaline
Se gorgea brusquement, distillant son venin
Le poison diffusé me répandit l’effroi
Et la belle, enhardie par mon profond émoi
S’essaya d’un sourire et d’un clignement d’yeux
A faire baisser les miens et à damner un dieu
Je ne pu détacher mon regard du corsage
Qui tenait prisonnier fermage et pâturage
Mon regard ébaubi de ses atouts concaves
Descendit d’un coup d’œil du grenier à la cave
Je crus bien deviner, miré par le bitume
Quelques parcelles secrètes de son terrain de jeu
Sous l’ombre de la serre, cette fleur que l’on hume
Et transforme le sang en un torrent de feu.
La coquine se campa sur ses deux jambes fières
Ecarta sans ambages d’un pas ses deux jambières
Arborant à plaisir ce qu’elles renfermaient
Me toisa amusée de mon air médusé
Je ne pus que la suivre quand elle se retourna
Mon cœur à la dérive, chaloupé par ses pas
M’insuffla à nouveau la ciguë du désir
Vouant mon corps entier à d’assidus plaisirs.
Je n’entendais soumis que le bruit de ses pas
Le crissement de ses bottes, de la toile synthétique
Le cliquetis des clés, le frou-frou de ses bas
Symphonie au prélude sympathomimétique.
L’escalier tortueux fit qu’elle me précéda
Et les quelques étages jusqu’à sa gynécée
Me permirent à loisir d’admirer en détail
Les dessous du ciré qui lui ceignait la taille.
Les subtiles effluves, parfums évanescents
Que d’une narine gourmande je pus me délecter
Firent de mon nez, pourtant si développé
L’appendice de mon corps pour le moins turgescent.