Presqu'un demi-siècle à moitié mort
Garder ma rage dedans, le froid qu'il fait dehors
Presque sûr d'y rester si j'en sors
Fermer la cage néant, sur mon Alcatraz, mon île aux trésors
Le bien qui entre, le mauvais sort
Je fais mon deuil
La peur au ventre, je me fais corps
Pour passer le seuil
Muré sans foi ni joie, mes cellules étaient si dociles
Suivre ma voie si bien tracée par tant d'ainsi-soit-il
Condamné aux excès, mourir eut été si facile
Mais c’est la vie que j’ai choisi
Je ne veux plus moisir ici
Quarante cinq à l'ombre
Renoncer à mes chaines
Purger ma peine sans que je sombre
Hors la loi des grands nombres
Survivre à mes Cayenne
Reprendre haleine sur mes décombres
Et nourrir mes heures de moi m'aime
Chaque seconde comme un baptême